Dans ce désert je n’ai ni gain, ni perte,
Rien à choisir et rien à désirer :
Pas un buisson, pas une feuille verte,
Pas une source où me désaltérer.
Dans ce désert sans abri, sans asile,
N’offrant pas même un repos incertain,
Irais-je faire une halte inutile,
Lorsque mon but est si près d’être atteint ?
Dans ce désert je connais une route :
Sentier d’amour et de grâce et de foi,
Que je suivrai sans frayeur et sans doute,
Car, ô Sauveur, tu l’as tracé pour moi ;
Sentier de force, où le bonheur abonde,
Où tout est paix, malgré l’aride lieu ;
Sentier béni qui, me sortant du monde,
Enfin m’amène à ton Père, à ton Dieu.
Là, sans désirs, sans travaux et sans crainte,
Formé par toi pour ce lieu solennel,
Je goûterai, dans la demeure sainte,
Près de ton cœur, le repos éternel.
Enregistrement : Villeurbanne